jeudi 15 avril 2010

L'ile de la Réunion - Jour 2 : Du piton Maïdo au musée Villèle

Julien : Nous avions prévu de nous lever tôt (5h30) afin de faire la route (dès 6h15) vers le piton Maïdo (situé dans les Hauts de Saint-Gilles, à 2203 m d’altitude). Il s’agit d’un des sites les plus visités de l’ile. En effet, la vue sur le cirque de Mafate, énorme caldeira, y est imprenable. Du belvédère, on surplombe le cirque d’environs 1500m, avec une vue plongeante sur cette région coupée du monde (il n’y a pas de route carrossable) et ses quelques villages (appelés îlets). Ces îlets, qui ne sont accessibles qu’à pied, sont ravitaillés par hélicoptère. Dès le milieu de la matinée, des nuages emplissent le cirque, gâchant la vue. Nous étions donc sur place à 7h30 et avons pu profiter de la vue magnifique, nous donnant l’impression d’être sur un balcon à observer le monde d’en haut.
















Nous sommes ensuite redescendus vers St-Gilles-les-Hauts et le village de Villèle, qui accueille un musée installé dans l’ancienne maison de grands propriétaires terriens de l’île, la famille Desbassayns. La propriété, de style colonial et datant de la fin de XVIIIe siècle, symbolise assez bien l’histoire de la colonisation de l’ile. La visite guidée nous a donc permis de découvrir le mode de vie des colons de l’époque mais aussi d’apprendre l’histoire de l’ile, à travers la colonisation et l’esclavagisme (voir le poste : Ile de la réunion - présentation).















La famille Desbassayns, richissime, a fait fortune dans l’exploitation de la canne à sucre et a meublé cette demeure de manière très luxueuse (lustre en cristal, porcelaine de chine,…). La célèbre Madame Desbassayns, propriétaire de nombreux esclaves (jusqu’à 400 en même temps) dirigeait sa propriété d’une main de fer. Son personnage reste, encore aujourd’hui, ambigu et controversé : elle appliquait, en effet, sans pitié, toutes les lois du « Code Noir », (le livre régissant les droits des prorpiétaires sur leurs esclaves). Cependant, et bien que sa cruauté envers les esclaves fugitifs était et reste encore aujourd’hui à l’origine de bien des légendes, elle avait construit sur son domaine une école, un hôpital et une chapelle pour le bien de ses esclaves.















Nous nous sommes ensuite baladés dans les hauts avant de redescendre vers Saint-Gilles-les-Bains.
Pour terminer, voici une petite vidéo du cirque de Mafate :

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