lundi 3 novembre 2008

Nouméa-Poimbout-Poindimié-Calana-Nouméa (31/10/08-2/11/08)

Vendredi 31/10/08 : Nouméa-Bourail

Julien : Il était passé 9h lorsque nous avons quitté Nouméa pour parcourir les 163 km nous menant à Bourail en longeant la côte ouest. Les préparatifs ont été plus longs que prévus (tente, sacs de couchage, pique-nique, nourriture pour le soir, maillots, …). Le temps semblait être au rendez-vous malgré les quelques nuages présents dans le ciel. Notre première étape devait avoir lieu sur les pentes du Mt Mou, d’où nous devions partir pour une ballade d’une petite heure. Malheureusement, et comme nous allions vite nous en rendre compte, panneaux et indications sont choses rares en Nouvelle-Calédonie. Nous avons donc décidé, après quelques dizaines de minutes de recherche, de passer cette ballade pour nous concentrer sur notre deuxième objectif de la journée : le camp-brun (les vestiges d’un bagne)…que nous n’avons de nouveau pas trouvé !!! Décidément, cette première journée ne s’annonçait pas très bien. Heureusement pour nous, les paysages traversés sont magnifiques et ne sont qu’un petit aperçu de ce qui nous attendait les jours suivants.

Nous avons décidé de ne pas perdre courage et avons, sans trop de problème cette fois-ci, trouvé et visité le joli village de la tribu de Oua-Tom, après quoi, nous nous sommes enfoncé de 20 km dans les terres afin de découvrir la vallée de Pocquereux. L’endroit, magnifique, est idéal pour se détendre et nous en avons profité pour y casser la croûte.

Nous sommes ensuite partis à l’assaut des vestiges du Fort Teremba. Bien conservé, cet ancien bagne nous a non seulement permis de connaître son histoire, mais aussi l’histoire générale des bagnes et bagnards en Nouvelle-Calédonie, ancienne colonie pénitentiaire.

Notre avant-dernière halte de la journée s’est effectuée à la tribu d’Ouaoué où se situent les seuls pétroglyphes de Nouvelle-Calédonie à être enfouis dans des grottes. Une fois sur place, les villageois nous ont (vivement) conseillé de demander à Sylvio, le guide local, de nous aider à accéder au site car le chemin n’est pas évident. Une fois Sylvio trouvé, nous avons commencé la petite ascension vers la grotte dans une forêt luxuriante…on se croyait presque dans la jungle et avons vite compris que la présence de Sylvio était indispensable pour trouvé notre chemin et accéder à la grotte. L’entrée, très étroite, m’a laissé un peu perplexe mais une fois à l’intérieur et après avoir descendu une dizaine de mètres, nous voilà dans une gigantesque salle. En fait, cette grotte est immense…nous nous sommes un peu baladés dans la grande salle. Sylvio nous a montré un fétiche de la Vierge Marie (elle serait apparue dans cette grotte en laissant une trace de son passage !) en nous racontant que des messes étaient parfois organisées à cet endroit. C’était vraiment sympa. Nous n’avons pas vu les peintures rupestres dans cette grotte…peut-être fallait-il s’y aventurer plus profondément. Mais le temps pressait : il était déjà plus de 16h, nous devions encore rouler jusqu’à Bourail, trouver le camping et monter notre tente avant la tombée de la nuit (vers 18h ici en Nouvelle-Calédonie).

Le camping de Poé (où nous avons logé) se situe à quelques kilomètres de Bourail, sur la côte, en bordure de plage. Bien équipé (bien que les douches soient froides), le camping vaut le détour pour sa plage de sable blanc et ses eaux transparentes situées au cœur d’une réserve marine. Plongée, snorkelling, surf, excursion sur les îlots…tout est possible à proximité de ce camping. Une fois la tente montée, la nuit est tombée, nous empêchant de profiter de la plage. Nous avons donc tenté d’allumer un feu, sans réel succès. Heureusement nous avions prévu un repas froid (salade de riz) que nous avons englouti avant d’aller se coucher…à 20h !!!

Samedi 1/11/08 : Bourail-Ponehirouen

Julien : Nous avons passé une bonne première nuit sous tente mais le soleil se lève tôt en Nouvelle-Calédonie et il était 5h30 lorsque nous avons ouvert les yeux. Nous avons essayé de nous rendormir mais très vite la chaleur inonde notre tente nous obligeant à nous bouger vers 6h30-7h. Après avoir pris notre douche (froide !!!!!), rangé le matos et déjeuné, nous avons quitté le camping direction la célèbre roche percée et son bonhomme, situé entre le camping et Bourail. En fait la roche percée n’existe plus. En effet, cette roche, sculptée par la mer et les vents et formant un véritable petit pont, s’est effondrée il y a quelques mois. Ce n’est pas très grave, au même endroit se trouve le non moins célèbre bonhomme, roche formant une tête de d’homme vue de profile, ainsi qu’une baie immense. Loin d’être exceptionnel, l’endroit mérite quand même le détour si l’on passe à côté.


Nous avons démarré, non loin de là, la ballade des 3 baies. Située en hauteur, les points de vue sur les baies successives (la baie du bonhomme, la baie des tortues et la baie des amoureux) sont incroyables. Comme la veille, notre envie de plonger à l’eau apparaît, mais notre trajet est long et nous préférons suivre notre itinéraire. De plus, nous avons 2 activités aquatiques (rando palmée et cours de plongée) prévues la semaine prochaine pour profiter de l’eau. Mais nous reviendrons à coup sûr passer un week-end ici si nous nous installons en Nouvelle-Calédonie.


Nous sommes ensuite passés par Bourail acheter des fruits au marché et se promener dans cette petite ville agricole ressemblant à une bourgade du Far West, avant de poursuivre notre route vers Pouimbout, en continuant à longer la côte ouest. Après y avoir pique-niqué, nous avons pris la transversale qui relie Pouimbout (Koné) à Tiwaka, c’est-à-dire la côte ouest et la côte est. Cette transversale est considérée comme la plus belle des 4 transversales reliant les 2 côtes de l’île. Les paysages sont de toute beauté : la route chemine à travers les montagnes, passant des cols élevés et dévoilant à chaque fois des points de vue imprenables sur les vallées. Arrivé de l’autre côté, les plaines ont laissé place à une végétation beaucoup plus dense et luxuriante formée de cocotiers, fougères arborescentes, bananiers, manguiers et autres arbres fruitiers.


Nous nous sommes arrêtés entre Poindimié et Ponerihouen, au camping de Tiakan, installé au cœur d’une cocoteraie en bordure de plage. Attention aux chutes de noix de coco ! Je me suis attelé à monter la tente pendant que Julie s’est consacrée, avec succès, au feu (et sans trop d’effort en plus). Nous avons donc enfin pu manger chaud (on se croirait à Koh Lantha là !) avec au menu soupe et ravioli en boîte (on sait, ce n’est pas terrible mais c’était notre première fois !).


Dimanche 2/11/08 : Ponehirouen-Nouméa.

Julien : Il était 6h30 lorsque nous nous sommes levés. Aucune noix de coco n’était tombée sur la tente ni sur la voiture, tant mieux. Nous avons profité de la douche chaude et préparé nos affaires avant de partir pour notre premier objectif : la cascade de Bwa. Elle est située entre Ponehirouen et Houaïlou, juste à côté de la route principale, toujours aussi magnifique. La cascade, d’une quinzaine de mètres de haut, est située dans une petite vallée invisible depuis la route. Nous décidons de déjeuner au bas de la chute d’eau, entourée de forêt.

La route nous a ensuite conduit à Poro, un village minier. Ce village, assez quelconque, ne nous intéressait pas plus que cela. Nous avons donc poursuivi notre route. Quelques kilomètres plus loin, le décor change : en montant un col, la route traversait une gigantesque mine désaffectée datant de l’époque où la protection de l’environnement n’était pas prioritaire. Laissée à l’abandon, cette mine fait penser à une plaie sur le flanc de la montagne. Le paysage en est à couper le souffle. Nous nous arrêtions tous les 500 mètres pour constater les dégâts que peut faire l’Homme sur la nature. Le contraste rouge (latérite)-vert (forêt) est frappante. Le col n’en fini pas, et la route, inlassablement, traverse cette ancienne mine, jusqu’à arriver de l’autre côté du col, où le vert de la végétation reprend ses droits.

Julie n’en pouvait plus de conduire sur ces petites routes serpentant les montagnes. Nous avons alors décidé que je prendrais le volant pour la traversée nous conduisant à La Foa où nous avons pris un Kanak en stop pour redescendre sur Nouméa. Très sympathique, cet habitant de Hienghène nous a proposé un logement lorsque nous visiterons la dernière partie de la côte nord est.

Nous sommes donc arrivé à Nouméa en milieu d’après-midi. Nous repartirons la semaine prochaine pour deux jours au parc de la rivière bleue. Ce parc naturel se trouve à 60 km à l’est de Nouméa. Au programme : marche et promenade en canoë/kayak dans la réserve, pique-nique et bivouac.

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