mercredi 30 juin 2010

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Recette de cuisine : le bougna traditionnel

Nous avons eu la chance de participer à la préparation d’un bougna traditionnel lors de notre séjour à la tribu de Saint-Paul…

Bien que le bougna se cuise nomalement dans des feuilles de bananier et « à l’étouffé », il est possible de le faire cuire chez soi dans une simple marmite.

Ingrédient pour 2 à 4 personnes :
  • 2 cuisses et 2 blancs de poulet ou du poisson ou 10 grosses crevettes
  • 2 patates douces
  • 1 tarot
  • 1 tarot d’eau
  • 1 igname blanche
  • 1 igname mauve
  • 3 bananes poingos
  • 3 tranches de citrouille
  • 1-2 litre(s) de lait de coco
  • Oignon vert, sel et poivre



Râper 3 à 4 noix de coco dans un plat et y ajouter ½ litre d’eau chaude. Presser la coco râpée par poignée et transvaser la dans un second plat… Répéter l’opération complète 2 ou 3 fois jusqu’à obtenir 1 à 2 litres de lait.

Eplucher les patates douces, les tarots, les ignames et les bananes. A l’exception de ces dernières, découper le reste en rondelles d’un petit centimètre d’épaisseur.















Attention pour les ignames, il est coutume de leur « couper la tête » avant de les éplucher. Ces « têtes » (nous n’avons pas vraiment bien réussi à identifier de quel côté il s’agissait) seront ensuite replantées pour donner une future récolte. L’igname, dans la culture kanake, est très importante et revêt un rôle très symbolique. Chaque année, la « fête de l’igname nouvelle » célèbre la récolte annuelle.


Prendre 3 feuilles de bananier et les passer dans les flammes du feu de bois afin de les ramollir. Les placer sur un support de manière à former une étoile à 6 branches. Elles serviront à « emballer » le bougna .

Placer les différents ingrédients dans les feuilles de bananier en respectant l’ordre suivant (cela permettra aux aliments les plus longs à cuire à se trouver près des braises : tarots et tarots d'eau, patates douces, ignames blanche et mauve. Ajouter par-dessus la viande, la citrouille, les oignons verts et les bananes poingos.















Saler et poivrer abondamment avant d’arroser de lait de coco (1 à 2 litre(s)).

Replier les feuilles de bananier par dessus les ingrédients en s’assurant de l’étanchéité du « paquet ».Placer le bougna dans le four. Le four kanak est un trou dans le sol dans lequel des pierres ont été chauffées. Retirer quelques pierres afin d’y placer le bougna et le recouvrir de pierres brulantes et de feuilles de bananier, puis recouvrir de terre afin de « cuire à l’étouffé ».















Laisser cuire 1h30-2h avant de retirer le bougna.

Bon appétit!

dimanche 27 juin 2010

Un week-end dans la tribu de Saint-Paul (12-13/06/2010)

Excepté lors de nos voyages sur les Iles Loyautés, nous n’avions eu que rarement l’occasion de passer du temps en tribu avec le peuple kanak (honte à nous !). Nous avons donc décidé de partir du côté de Thio, à la tribu de Saint-Paul pour un week-end en tribu. Ces week-end, généralement organisés par l’Office du Tourisme de la Commune, a pour but d’accueillir les touristes/citadins et leur faire découvrir et participer à la vie en tribu.















Nous sommes donc partis samedi matin vers Saint-Paul, à 1h30 de Nouméa. La tribu, située non loin de la mine de Thio, se compose d’une cinquantaine de personnes. Très jolie, elle se trouve dans les terres où coulent plusieurs rivières poissonneuses.

Arrivé vers midi, nous sommes étonnés (et un peu dégoutés) de voir un car de touristes garé sur le parking à côté des quelques voitures présentes. Heureusement pour nous, le car est parti en milieu d’après-midi et nous n’étions finalement qu’une petite quinzaine à profiter de ce week-end. Nous avons donc été accueillis par les femmes et enfants de la tribu (beaucoup d’hommes travaillaient à la mine). Le week-end s’est déroulé dans la case commune, située à côté de la chapelle.

Nous nous sommes directement retrouvés à table, dans la case commune. Au programme : salade de pissenlits, chouchoute et gratin de crevettes.

Très vite après le repas, nous avons été appelés par les femmes afin de commencer la longue et fastidieuse préparation du bougna traditionnel que nous avons mangé le soir. Nous nous sommes très vite retrouvés à deux en compagnie des femmes de la tribu, l’occasion pour nous d’un moment privilégié avec elles et leur culture. La préparation du bougna terminée et enfournée, nous avions près de 2h pour nous adonner à l’apprentissage du tressage de feuilles de cocotier. Nous nous sommes donc installés, en compagnie d’une mamie kanake, pour être initié à cet art spécifique des iles. Pas peu fiers de nous, nous sommes parvenus à fabriquer un joli petit panier en feuilles de cocotier tressées.





















Après quelques discutions et après avoir défourné les bougnas, nous nous sommes mis à table pour la dégustation.

Le lendemain matin, nous sommes partis pour une ballade de 2h, accompagnés de quelques femmes et les enfants, dans la tribu et les champs environnants. L’occasion pour elles de nous en apprendre plus sur leur culture et leur vie. Des liens commençaient à se tisser entre nous et c’est tous ensemble que nous avons mangé à midi avant de reprendre la route pour Nouméa. Un rendez-vous était cependant pris : nous reviendrons les voir à l’occasion de la foire de Thio fin juillet !















A noter, les boites aux lettres souvent très originales dans les tribus calédoniennes. Peut-être avons-nous trouvé la palme d’or à Saint-Paul, la boite au lettre micro-onde :

Sur leur blog, Olwen et Mika ont consacré un post sur les boîtes aux lettres les plus originales qu’ils ont pu photographier : http://blognoteducaillou.blogspot.com/2010/04/boites-aux-lettres-caledoniennes.html

jeudi 24 juin 2010

DépartS

Julie : Séverine, ainsi que Graeme parti il y a 2 mois, sont malheureusement les premiers d’une longue série.

Les suivront bientôt : Olwen et Mika qui partiront pour un périple d’un an notamment en Asie et Océanie, Julien (l’autre) qui rentrera également en métropole ainsi que Jess et finalement Morgane qui rejoindra Graeme. Ils se marieront en Bretagne en septembre avant de partir vivre dans la ville de Graeme : Perth, sur la côte ouest de l’Australie.

Séverine, nous espérons que ton retour dans le Sud-ouest de la France se passe bien, nous te souhaitons bonne route. Tu vas nous manquer.

Graeme : we hope you enjoy being back in Australia. And who knows, maybe someday we will see each other in Perth. See you mate!



Une soirée...particulière!!! (4/06/2010)

Julie : Notre amie Séverine, infirmière originaire du Sud-ouest de la France, a quitté la Nouvelle-Calédonie le 8 juin dernier.

Le 4 juin, nous avons donc fait une fête pour son départ. Séverine, un peu nostalgique, a préféré donner un thème plus rigolo à la soirée que celui de « soirée d’adieu ». Nous avons donc été conviés à une soirée « moustache » …mémorable !

Les garçons avaient laissé pousser leur barbe pour l’occasion et s’étaient rasés « au poil » en s’affublant de moustaches (horribles)...

Nous avions tous une dégaine d’enfer…autant vous dire que Julien n’est pas très enthousiaste à l’idée de mettre quelques photos sur le blog :)

Ce fût donc notre dernière soirée tous ensembles.





































dimanche 20 juin 2010

Météo capricieuse: week-end annulé (21 au 23 mai 2010)

Julie : Pour le long week-end de la Pentecôte, nous avions prévu de passer 3 jours à Poindimié (Nord-est de la Nouvelle-Calédonie), accompagnés d’Olwen, Mika, Julien, Séverine, Lionel, Jess, Jean et Léa. Une plongée était prévue pour le dimanche.

Malheureusement, une météo particulièrement maussade nous a dissuadé de nous y rendre (enfin presque tous…seuls Olwen et Mika ont été assez courageux). Pour notre part, nous avons renoncé à faire les 4 heures de routes pour Poindimié pour passer 3 jours en camping sous la grisaille et la pluie.

Pour nous consoler, Jess, Séverine, Lio, les 2 Juliens et moi avions réservé en dernière minute une matinée de plongée le lundi car une amélioration météorologique était prévue. Nous sommes donc partis tous les 6 avec le club nouméen Abyss Plongée à la passe extérieure de Boulari ; plus précisément à une « station de nettoyage » sous marine où beaucoup de poissons, dont des Raies Manta, viennent solliciter les services de petits poissons nettoyeurs pour les débarrasser de leurs parasites et autres peaux mortes.

Et le site à tenu ses promesses, au bout de 10 minutes de plongée une Raie Manta d’environ 3 mètres d’envergure à fait son apparition. Nous avons pu l’observer pendant les 30 minutes de plongée qui ont suivies. Tapis sur le fond (profondeur 12 mètres), nous la regardions aller et venir, entourée de poissons nettoyeurs, à quelques mètres de nous avant de passer un petit mètre au dessus des 2 Julien et moi-même. Superbe !

La deuxième plongée fût forcément moins extraordinaire. Nous avons pu observer plusieurs requins au niveau du tombant du Sournois. Une grande partie de la plongée s’est déroulée à contre courant, ce qui, harnachés comme nous l’étions (bouteilles, etc), fut assez fatiguant.

Encore une belle matinée de plongée malgré le week-end annulé !

vendredi 11 juin 2010

Maré, la 3ème des Iles Loyautés (12/05/2010-16/05/2010)

Nous avons profité du long week-end de l’Ascension pour nous rendre, en compagnie de Lionel et Jess, à Maré, la dernière des 3 Iles Loyauté que nous n’avions pas encore visitée.

Mercredi 12/05/2010
Julien : Pour des raisons logistiques (avion complet le jeudi matin), Lionel et moi sommes partis mercredi en milieu d’après midi. Une fois à de Maré, nous avons rencontré Georges, qui nous attendait à l'aéroport pour nous conduire au gîte/camping Seday, situé à l’extrême nord de l’ile, dans la baie de Waek, où nous allions nous installer pour deux nuits.

Entre visite impromptue (le trou de Bone), discussions sur la vie à Maré, découverte du gîte et rencontre des proriétaires, Lionel et moi étions déjà conquis par la gentillesse des gens et la beauté de l’ile. Le gite Seday est magnifique. Situé en bordure d’océan, sur une côte de corail déchiqueté, le cadre superbe alterne entre le turquoise de l’eau et le noir des rochers. Jacques et Suzanne, les propriétaires de ce petit coin de paradis, sont à l’entière disposition de leurs clients. Ils passent des heures à discuter de leur vie sur l’ile et de leur culture. Nous avons passé la fin d’après-midi à monter les tentes avant de faire un feu, manger, discuter et se couvrir (les températures nocturnes sont basses à Maré).

Jeudi 13/05/2010
Nous avions rendez-vous à 10h15 à l’aéroport pour rejoindre Jess et Julie. Le temps n’était pas vraiment au rendez-vous, le ciel était lourd et nuageux. Après avoir récupéré la voiture de location, nous sommes partis visiter le nord-est de l’ile. Nous nous sommes arrêtés au Saut du Guerrier, fissure de 5m de large creusée dans une falaise de corail de 30m de haut et dominant l’océan. Les Maréens racontent qu’un guerrier du clan Si Hnathege, nommé Hnor, a franchi le trou d’un bond pour échapper aux guerriers du clan Si Gurework qui, emportés par leur élan, tombèrent dans l’eau.


Nous avons ensuite parcouru en voiture le village de la Roche avant de nous arrêter (une seconde fois pour Lionel et moi) au trou de Bone, un gouffre de 40m de profondeur au fond duquel se trouve un lac d’eau douce et où, selon certains Maréens, se cacheraient quelques-uns des nombreux lutins que compte l’ile.

Nous avons passé le reste de l’après-midi au gite, au bord de notre petite plage privée, à discuter et nous reposer. Lionel eu alors la bonne idée d’accrocher son hamac entre deux patates de corail émergées (endroit magnifique) mais sur une branche trop fragile qui ne manqua évidemment pas de craquer au bout d’une heure…alors que Lionel était dedans…fou rire garanti. Nous avons également assisté, en partie, à la préparation d’un bougna traditionnel par Jacques, Suzanne et leurs enfants.















Vendredi 14/05/2010

Nous avons plié tentes et bagages ce vendredi matin et quitté à regret le gîte et ses propriétaires pour nous rendre dans le Sud de l’île, où se situent la majorité des grandes plages. Le temps était toujours nuageux et menaçant. Après quelques dizaines de minutes de voiture, nous nous sommes arrêtés à la baie de Mebuet, réputée pour accueillir une colonie de tortues à marée haute. Pas de chance, la marée était descendante et les tortues non visibles. Nous avons donc fait le tour de la baie mais rien n’y a fait, aucune tortue à l’horizon.



Après nous être baladés, nous avons décidé de quitter la baie pour nous rendre au marché de Tadine, très typique et coloré. Les vieilles dames y vendaient leurs légumes vêtues de leurs robes missions bariolées… Pour compléter le tableau, des hauts parleurs diffusaient « Don’t werry be happy » de Bob Marley. Nous étions aux Loyautés et cela se ressentait.

En quittant le marché, Jess a rencontré deux amis à elle, qui revenaient de la baie de Mebuet : les tortues étaient bien présentes et en nombre, il fallait juste savoir où regarder. Une fois de retour sur place et au bon endroit, toujours pas de tortue. Plusieurs locaux nous ont alors dit qu’à marée basse, les tortues passaient le tombant et se trouvaient juste derrière. Nous nous sommes alors habillés de nos maillots, palmes, masque, tuba et abîmés les pieds sur cette plage de corail pour atteindre le tombant juste derrière la baie. Le tombant étaient magnifique (un des plus beau que nous ayons eu l’occasion de voir) et il ne nous a fallu effectivement que quelques minutes pour apercevoir les premières tortues. Nous avons au moins pu compter une dizaine de tortues, un peu farouches et se laissant assez difficilement approcher. Après avoir nagé plus d’une heure avec elles, nous avons sorti la tête de l’eau pour constaté que le soleil avait fait son retour (et pour de bon, il a fait magnifique jusqu’à la fin du séjour).















Nous avons ensuite profité de la plage déserte pour pique-niquer, discuter et profiter du soleil !















En début d’après-midi, nous avons repris la route en direction du sud et de l’aquarium naturel, très joli, qui abrite nombre de poissons. Nous avons ensuite chercher, en vain, le « Puit aux arbres dongo » abritant une variété de palétuviers multi-séculaires avant de nous rendre plage de Pede pour admirer le coucher du soleil.

Il faisait donc nuit lorsque nous sommes arrivés au camping. Une douche bien froide et un repas plus tard, nous étions au lit car le réveil du lendemain sonnait à 6h pour l’exceptionnelle ballade vers le site de Shabadran.













Samedi 15/05/2010

6h du matin, le réveil sonnait et nous nous sommes levés tant bien que mal. La journée s’annonçait magnifique. Après un petit déjeuner, nous sommes partis en direction de Shabadran au Sud-est de l’île. Une petite heure de voiture plus tard et après avoir payé le droit de passage sur les terres du propriétaire (22 euros/personne, honteux), nous avons traversé 45 minutes durant et toujours en voiture une cocoteraie à 10km/h. Une fois au bout de la cocoteraie, nous avons du laisser le véhicule et continuer notre route à pied sur un chemin taillé dans le corail coupant.





























La ballade, assez sportive, est superbe. Les vues sur l’océan sont imprenables et nous avions vraiment l’impression d’être seuls au monde. 1h40 plus tard, nous sommes arrivés sur une des plus belles plages que nous ayons eu la chance de voir en Calédonie.

La plage de Shabadran ? Un magnifique ciel bleu, une plage de sable blanc bordée de cocotiers et de pins colonnaires, de magnifiques sculptures de corail creusées par l’océan, un souffleur, des vagues tapant sur le tombant et ayant petit à petit creusé de nombreuses vasques où une eau peu profonde forme de petites piscines naturelles, un gros rocher de corail central érodé par la mer et formant des infractuosités dans lesquelles de chutes d’eau de mer se sont formées. Magnifique, superbe, les superlatifs manquent ! Nous avons fait des dizaines de photos, nous sommes baignés dans l’eau peu profonde et chauffée par le soleil… Un vrai paradis.

















Seul minuscule point noir, long weekend oblige, nous n’étions pas seuls et un petit groupe de personnes profitaient également de ce lieu.

Nous avons quitté le site vers 15h30 car nous avions encore près de 2h de marche et 45 minutes de voiture pour sortir de la cocoteraie que nous voulions quitter avant la tombée de la nuit.

De retour au camping, nous avons mangé local et chez l’habitant : cochons sauvage, tarot, riz et melon.

































Dimanche 16/05/2010
Déjà le dernier jour sur l’île. Nous avons profité de cette dernière journée pour nous reposer sur les plages du Sud et effectuer la très facile mais très jolie « randonnée des 5 plages ».















Nous sommes ensuite retournés au gîte Seday pour récupérer les sculptures que nous avions demandé à Jacques, sculpteur à ses heures, de nous concocter. Ces sculptures, représentant des visages, sont utilisées comme chambranles dans les cases traditionnelles kanakes.















Jacques nous a expliqué la symbolique de chacun de nos chambranles. Jacques et sa femme sont vraiment des gens exceptionnels très ouverts, accueillants et prêts à partager leur culture avec qui s’y intéresse.

Nous avons pris l’avion du retour à 19H30, sommes arrivés à Nouméa une heure plus tard. A part une température nettement plus douce qu’à Maré, le retour à la réalité fût difficile.
















Vidéo d'une tortue dans la baie de Mebuet :

La plage de Shabadran et sa cascade d'eau de mer :