vendredi 11 juin 2010

Maré, la 3ème des Iles Loyautés (12/05/2010-16/05/2010)

Nous avons profité du long week-end de l’Ascension pour nous rendre, en compagnie de Lionel et Jess, à Maré, la dernière des 3 Iles Loyauté que nous n’avions pas encore visitée.

Mercredi 12/05/2010
Julien : Pour des raisons logistiques (avion complet le jeudi matin), Lionel et moi sommes partis mercredi en milieu d’après midi. Une fois à de Maré, nous avons rencontré Georges, qui nous attendait à l'aéroport pour nous conduire au gîte/camping Seday, situé à l’extrême nord de l’ile, dans la baie de Waek, où nous allions nous installer pour deux nuits.

Entre visite impromptue (le trou de Bone), discussions sur la vie à Maré, découverte du gîte et rencontre des proriétaires, Lionel et moi étions déjà conquis par la gentillesse des gens et la beauté de l’ile. Le gite Seday est magnifique. Situé en bordure d’océan, sur une côte de corail déchiqueté, le cadre superbe alterne entre le turquoise de l’eau et le noir des rochers. Jacques et Suzanne, les propriétaires de ce petit coin de paradis, sont à l’entière disposition de leurs clients. Ils passent des heures à discuter de leur vie sur l’ile et de leur culture. Nous avons passé la fin d’après-midi à monter les tentes avant de faire un feu, manger, discuter et se couvrir (les températures nocturnes sont basses à Maré).

Jeudi 13/05/2010
Nous avions rendez-vous à 10h15 à l’aéroport pour rejoindre Jess et Julie. Le temps n’était pas vraiment au rendez-vous, le ciel était lourd et nuageux. Après avoir récupéré la voiture de location, nous sommes partis visiter le nord-est de l’ile. Nous nous sommes arrêtés au Saut du Guerrier, fissure de 5m de large creusée dans une falaise de corail de 30m de haut et dominant l’océan. Les Maréens racontent qu’un guerrier du clan Si Hnathege, nommé Hnor, a franchi le trou d’un bond pour échapper aux guerriers du clan Si Gurework qui, emportés par leur élan, tombèrent dans l’eau.


Nous avons ensuite parcouru en voiture le village de la Roche avant de nous arrêter (une seconde fois pour Lionel et moi) au trou de Bone, un gouffre de 40m de profondeur au fond duquel se trouve un lac d’eau douce et où, selon certains Maréens, se cacheraient quelques-uns des nombreux lutins que compte l’ile.

Nous avons passé le reste de l’après-midi au gite, au bord de notre petite plage privée, à discuter et nous reposer. Lionel eu alors la bonne idée d’accrocher son hamac entre deux patates de corail émergées (endroit magnifique) mais sur une branche trop fragile qui ne manqua évidemment pas de craquer au bout d’une heure…alors que Lionel était dedans…fou rire garanti. Nous avons également assisté, en partie, à la préparation d’un bougna traditionnel par Jacques, Suzanne et leurs enfants.















Vendredi 14/05/2010

Nous avons plié tentes et bagages ce vendredi matin et quitté à regret le gîte et ses propriétaires pour nous rendre dans le Sud de l’île, où se situent la majorité des grandes plages. Le temps était toujours nuageux et menaçant. Après quelques dizaines de minutes de voiture, nous nous sommes arrêtés à la baie de Mebuet, réputée pour accueillir une colonie de tortues à marée haute. Pas de chance, la marée était descendante et les tortues non visibles. Nous avons donc fait le tour de la baie mais rien n’y a fait, aucune tortue à l’horizon.



Après nous être baladés, nous avons décidé de quitter la baie pour nous rendre au marché de Tadine, très typique et coloré. Les vieilles dames y vendaient leurs légumes vêtues de leurs robes missions bariolées… Pour compléter le tableau, des hauts parleurs diffusaient « Don’t werry be happy » de Bob Marley. Nous étions aux Loyautés et cela se ressentait.

En quittant le marché, Jess a rencontré deux amis à elle, qui revenaient de la baie de Mebuet : les tortues étaient bien présentes et en nombre, il fallait juste savoir où regarder. Une fois de retour sur place et au bon endroit, toujours pas de tortue. Plusieurs locaux nous ont alors dit qu’à marée basse, les tortues passaient le tombant et se trouvaient juste derrière. Nous nous sommes alors habillés de nos maillots, palmes, masque, tuba et abîmés les pieds sur cette plage de corail pour atteindre le tombant juste derrière la baie. Le tombant étaient magnifique (un des plus beau que nous ayons eu l’occasion de voir) et il ne nous a fallu effectivement que quelques minutes pour apercevoir les premières tortues. Nous avons au moins pu compter une dizaine de tortues, un peu farouches et se laissant assez difficilement approcher. Après avoir nagé plus d’une heure avec elles, nous avons sorti la tête de l’eau pour constaté que le soleil avait fait son retour (et pour de bon, il a fait magnifique jusqu’à la fin du séjour).















Nous avons ensuite profité de la plage déserte pour pique-niquer, discuter et profiter du soleil !















En début d’après-midi, nous avons repris la route en direction du sud et de l’aquarium naturel, très joli, qui abrite nombre de poissons. Nous avons ensuite chercher, en vain, le « Puit aux arbres dongo » abritant une variété de palétuviers multi-séculaires avant de nous rendre plage de Pede pour admirer le coucher du soleil.

Il faisait donc nuit lorsque nous sommes arrivés au camping. Une douche bien froide et un repas plus tard, nous étions au lit car le réveil du lendemain sonnait à 6h pour l’exceptionnelle ballade vers le site de Shabadran.













Samedi 15/05/2010

6h du matin, le réveil sonnait et nous nous sommes levés tant bien que mal. La journée s’annonçait magnifique. Après un petit déjeuner, nous sommes partis en direction de Shabadran au Sud-est de l’île. Une petite heure de voiture plus tard et après avoir payé le droit de passage sur les terres du propriétaire (22 euros/personne, honteux), nous avons traversé 45 minutes durant et toujours en voiture une cocoteraie à 10km/h. Une fois au bout de la cocoteraie, nous avons du laisser le véhicule et continuer notre route à pied sur un chemin taillé dans le corail coupant.





























La ballade, assez sportive, est superbe. Les vues sur l’océan sont imprenables et nous avions vraiment l’impression d’être seuls au monde. 1h40 plus tard, nous sommes arrivés sur une des plus belles plages que nous ayons eu la chance de voir en Calédonie.

La plage de Shabadran ? Un magnifique ciel bleu, une plage de sable blanc bordée de cocotiers et de pins colonnaires, de magnifiques sculptures de corail creusées par l’océan, un souffleur, des vagues tapant sur le tombant et ayant petit à petit creusé de nombreuses vasques où une eau peu profonde forme de petites piscines naturelles, un gros rocher de corail central érodé par la mer et formant des infractuosités dans lesquelles de chutes d’eau de mer se sont formées. Magnifique, superbe, les superlatifs manquent ! Nous avons fait des dizaines de photos, nous sommes baignés dans l’eau peu profonde et chauffée par le soleil… Un vrai paradis.

















Seul minuscule point noir, long weekend oblige, nous n’étions pas seuls et un petit groupe de personnes profitaient également de ce lieu.

Nous avons quitté le site vers 15h30 car nous avions encore près de 2h de marche et 45 minutes de voiture pour sortir de la cocoteraie que nous voulions quitter avant la tombée de la nuit.

De retour au camping, nous avons mangé local et chez l’habitant : cochons sauvage, tarot, riz et melon.

































Dimanche 16/05/2010
Déjà le dernier jour sur l’île. Nous avons profité de cette dernière journée pour nous reposer sur les plages du Sud et effectuer la très facile mais très jolie « randonnée des 5 plages ».















Nous sommes ensuite retournés au gîte Seday pour récupérer les sculptures que nous avions demandé à Jacques, sculpteur à ses heures, de nous concocter. Ces sculptures, représentant des visages, sont utilisées comme chambranles dans les cases traditionnelles kanakes.















Jacques nous a expliqué la symbolique de chacun de nos chambranles. Jacques et sa femme sont vraiment des gens exceptionnels très ouverts, accueillants et prêts à partager leur culture avec qui s’y intéresse.

Nous avons pris l’avion du retour à 19H30, sommes arrivés à Nouméa une heure plus tard. A part une température nettement plus douce qu’à Maré, le retour à la réalité fût difficile.
















Vidéo d'une tortue dans la baie de Mebuet :

La plage de Shabadran et sa cascade d'eau de mer :

1 commentaire:

Camille a dit…

Juste paradisiaque ! :)