Un hiver en Calédonie (Dimanche 23/08/2009)

Julien : Dimanche 23 août, Graeme (un collègue australien) et sa fiancée Morgane, nous ont invités à passer la journée sur un bateau qu’ils avaient loué. C’est donc à 7h45 que nous sommes partis au Port Moselle ou nous attendait le bateau. Nous étions accompagnés de Christelle, une amie à Morgane.

Il ne faut pas de permis pour conduire un bateau ici. Après quelques explications sommaires sur l’utilisation du bateau et du GPS, Graeme (qui possède un bateau chez lui, en Australie) prend les commandes. Direction la pointe de Nouville et la plage de Kuendu Beach, la plus belle plage de Nouméa. Dès que nous sortons de la Réserve, Graeme installe les cannes à pêche à l’arrière du bateau. Arrivés à la pointe Maa, près de Païta, et avoir visité l’une ou l’autre baie, nous décidons de nous diriger plus au large.

Nous nous arrêtons alors près d’un énorme banc de sable pour y pêcher. Après les explications sur l’art de la pêche par Graeme, Morgane et Christelle, Julie et moi tentons le coup. Et cela en vallait la peine…en 1h de temps, nous pêchons en tout 10 petits poissons (25 cm de long sur 10 de large). Mais c’est Julie qui a tiré le gros lot en pêchant un « empereur rouge », poisson blanc à rayure rouge de 40-45 cm de long sur au moins 20 de large…Impressionnant ! Aux vues du nombre de prise, nous décidons que ces poissons seront dégustés le soir même, autour d’une grillade et d’un bon verre de vin.

Nous décidons ensuite de casser la croute aux abords de l’Ilot Sable, bande de sable de 200m sur 50 parsemée de quelques arbres. Nous ne résistons bien entendu pas à piquer une tête bien que l’eau soit un peu froide en cette période (23-24°C).

Le temps passe et nous partons faire un tour au niveau de la barrière de corail, côté lagon bien sûr. L’eau n’y est pas profonde (4-5m tout au plus) et est bleue turquoise. La barrière se situe à 200 mètres. De l’autre côté…l’océan. La profondeur y passe en quelques centaines de mètre à plus de 1400m. Nous profitons une dernière fois Graeme, Julie et moi, pour piquer une tête et observer coraux et poissons.

Mais il est déjà 16h15, nous devons rentrer afin d’être à 17h au port… Nous nous sommes retrouvés le soir pour manger les poissons pêchés le matin même… Le poisson, c'est vraiment meilleur quand on l'a pêché soi-même. Reste le fameux « empereur rouge », que nous avons mis au congélateur et que nous ressortirons lors d’un prochain repas à 5.

Nous tenons bien évidemment à remercier Graeme et Morgane de nous avoir invités à passer cette journée avec eux…

Foire de Bourail (15/08/09)

Julie : Ce jour là, l’avion de ma mère et de ma sœur a décollé très tôt matin, elles ont rejoint l’aéroport en navette pour nous épargner un trajet à 5h du mat. Plus tard dans la matinée, nous avons amené mon père l’aéroport. Pour eux, les vacances en Calédonie sont terminées, j’espère qu’ils en ont bien profité !

Après avoir conduit mon père à l’aéroport de la Tontouta, nous avons décidé de continuer la route jusqu’à Bourail, accompagnes de Mika et Charlotte. En effet, ce week-end avait lieu la grande foire annuelle de Bourail, une des plus importante de Calédonie. Plus de 25000 personnes y étaient attendues.

Cette foire est tout simplement énorme, au point qu’il y a des bouchons pour y accéder (6 km). Après avoir fait un petit détour pour éviter la file, nous avons pu profiter de la foire : étales de légumes primés aux concours agricoles, énormes taureaux (dont un de plus d’une tonne), autographes de Miss Calédonie (oui oui), des courses de voiture et bien sûr l’incontournable rodéo (rappel : les calédoniens de la côte Ouest, souvent descendants des premiers colons, sont des éleveurs de vaches réputés et travaillent souvent à cheval). En passant entre les cavaliers, on se sera presque crus au Far West !

Après avoir passé une bonne après-midi, et dépensé pas mal de sous (un T-shirt très local pour Julien, une robe pour moi, des fraises, des glaces, etc), nous sommes retournés la soir même à Nouméa.

Whale Watching dans la Baie de Prony (02/08/2009)

Julien : C’est sous un ciel menaçant et les averses que nous sommes partis, ce dimanche 2 août, avec les parents de Julie et sa sœur, dans la Baie de Prony, située à l’extrême Sud de la Grande Terre. Au programme : journée en Catamaran et recherche des nombreuses baleines présentes dans la baie. En effet, chaque année, entre le 15 juillet et le 15 septembre, 500 baleines à bosse séjournent quelques jours dans la Baie de Prony afin de s’y accoupler, mettre bas et élever leur progéniture.



Une fois sur place, nous sommes impressionnés par le nombre de gens. 15 catamarans, pouvant accueillir jusqu’à 16 ou 17 personnes sont présents dans la Baie. Une fois embarqués, c’est sous la pluie que nous quittons Prony. Heureusement, l’averse n’a été que de courte durée et la météo au large est souvent plus clémente que sur la côte. Le reste de la journée a été sec, excepté une petite averse en fin d’après-midi.



Et les baleines me direz-vous ? Et bien nous en avons vu…Peu par rapport à certains, beaucoup par rapport à d’autres. Bien sûr elles ne sont pas à côté du bateau. Les compagnies organisant ces excursions ont signé il y a peu de temps, une charte ayant pour but de protégé et respecter les baleines, comme l’interdiction d’observer et de suivre un groupe de baleine pendant plus de 3h, ne pas s’approcher des animaux sans moteur (afin de les prévenir de notre présence) et rester à une distance minimale de 100m (sauf, bien entendu, si c’est l’animal qui s’approche)…
Nous avons donc vu pas mal de dos et de queue mais avons pu également observer une baleine, pendant 10 min, sortant la tête, entouré d’un banc de dauphins.

Voilà pour cette journée bien sympathique, au final assez ensoleillée pour nous donner à tous des couleurs (Julie en est ressortie pivoine !).Excusez-nous pour la qualité des photos mais il a été très difficile de photographier les baleines !

Les ferias à Nouméa (31/07/09 et 02/08/09)

Bon, nous nous sommes enfin attelés à la mise à jour de notre blog. Voici donc un petit mot pour vous décrire les « ferias de Bayonne »… à Nouméa.

A la Baie de Citrons se trouve un resto appelé « la Fiesta, chez Alban » dont le menu et le plupart des serveurs sont originaires du Sud-ouest de la France. Là-bas, au début de l’été, ont lieu les Férias. Pour ceux qui ne connaissent pas ce folklore, c’est une grande fête populaire où les gens, habilles de blanc et de rouge, font la fête, boivent et dansent. Ambiance garantie ! La Fiesta chez Alban organise donc chaque année les férias de Nouméa. Il y avait foule à la Fiesta ! En plus, c’était la soirée d’adieu d’un des serveurs du resto qui quitte définitivement la Calédonie après avoir travaillé là pendant 10 ans.
Ils ont passés beaucoup de chansons du Sud-ouest (dont certaines en basque), et la sangria a coulé à flot.

Les actualités calédoniennes

Un petit mot pour répondre aux questions de bon nombre d’entre vous à propos des débordements qui ont eu lieu ce mois-ci en Nouvelle-Calédonie et dont les journaux français et belges ont parlé.

Pour comprendre ce qui s’est passé je dois d’abord vous parler de l’USTKE ou Union Syndicale des Travailleurs Kanakes et des Exploités (oui oui). Sachez que les syndicats ont énormément de pouvoir ici et en particulier celui-ci.

Le conflit qui a mené aux débordement de ce dernier mois a commencé comme suit. Une employée affiliée à l’USTKE était engagée en CDD chez Air Calédonie (vols intérieurs). Elle a alors commis une faute grave en communiquant à sa mère la liste des passagers d’un avion, ce qui est interdit (secret professionnel), où se trouvait son père, accompagné d’une autre femme… Tout a démarré de là ! L’USTKE défend avec énormément de motivation tous ses affiliés.

Suite à cette faute grave, Air Cal n’a pas désiré renouveler le CDD de son employée. L’USTKE a donc décidé de se mettre en grève générale : les affiliés de l’USTKE de Air Cal ont fait la grève mais également des affiliés travaillant pour d’autres sociétés n’ayant rien à voir avec le conflit. En plus des manifs, ils leur arrivent même de bloquer le déchargement des bateaux ainsi que les dépôts de carburant et de bouteilles de gaz de cuisine. Les étals des magasins et stations services commencent alors à se vider (énormément de produits sont importés par bateau)… Voilà concernant leurs méthodes.

Mais revenons au conflit d’Air Cal. Après négociation, la direction d’Air Cal a accepté de réintégrer l’employée en CDI. La grève s’est donc arrêtée direz vous.

Eh bien non, après avoir obtenu la réintégration de l’employée, ils ont poursuivi la grève afin d’obtenir le paiement de leur salaire pendant les jours de grève. Et là la direction d’Air Cal a refusé (d’autres ont déjà cédé à ce genre de demandes). En réaction, certains affiliés de l’USTKE et le président du syndicat (le célèbre Monsieur Jodar) ont pénétré dans un avion, provoquant dégâts et menaces. Certaines personnes ont été arrêtées et jugées. Le syndicat a donc lancé d’autres manifestations. C’est là que certains quartiers autour de Nouméa, quartiers plutôt désoeuvrés, se sont un peu enflammés (de manière pas tout à fait contrôlée par l’USTKE). Au plus fort du mouvement, la circulation par ces quartiers a été perturbée, voir interrompue, pendant 3 jours, il y eu quelques caillassages de voitures et les gendarmes ont dû intervenir. Le 3^ème jour, il y a eu deux tirs de carabines contre les gendarmes, deux d’entre eux ont été blessés légèrement. Cet événement a sans doute décidé l’USTKE et Air Cal à trouver une solution car la situation était entrain de dégénérer. Ils ont signé un accord pendant la nuit et tout est rentré dans l’ordre (pas de paiement des jours de grève mais des avances sur salaire).

Disons plutôt que tout est rentré provisoirement dans l’ordre. Le procès en appel des personnes impliquées dans les dégâts des avions a lieu a semaine prochaine, l’USTKE prévoit quelques actions (pacifiques ont ils précisés), dont une mobilisation générale ce samedi 22 août. Des enquêtes concernant les personnes impliquées dans les tirs et les caillassages vont sans doute raviver les tensions dans les quartiers concernés.

Voilà un petit résumé. Ne vous inquiétez pas pour nous, les débordements ont jusqu’à présent été très localisés et nous n’habitons pas dans leurs environs.

La semaine dernière il a eu un « rassemblement citoyen » apolitique et pacifique pour montrer le désaccord de la population face aux violences de ces derniers jours. Une initiative qui a rassemblé plus de 20 000 personnes !

Vous pouvez aller voir sur le site de "Nouvelles Calédoniennes" le journal d'ici: http://www.lnc.nc/

Le mot de la petite soeur!

Julien : Après 5 semaines de visite en Nouvelle-Calédonie, les parents et la soeur de Julie sont repartis hier, samedi 15 août, vers l'Europe...Compte rendu de ce séjour par Charlotte :

Charlotte : Nous voilà à la veille de notre retour et voici en quelques lignes quel a été notre séjour en Nouvelle-Calédonie.

Arrivée : dimanche 12 juillet. Nous avons profité de la première semaine pour nous remettre du décalage horaire et faire un peu le tour de Nouméa. J'ai également découvert les plaisirs de la plongée sous-marine avec mes quatre première leçons de formation dans la belle baie de Kuendu.

La semaine suivante, nous sommes partis à la découverte du Nord de la Grande Terre où nous avons pu voir le Pays dans une certaine authenticité. Nous avons eu l'occasion de visiter des régions magnifiques (Bourail, Hienghène,...) avec une alternance de paysages montagneux et maritimes mais aussi de goûter à la cuisine locale (poulpe, taro, igname, bougna,...).

Je suis partie plongé le week-end suivant avec Julie et Julien afin de terminer ma formation (cool -ndlr). Les parents sont ensuite partis à Lifou pour quatre jours. J'ai "profité" de ces quelques jours pour étudier (passons cet épisode pas très intérressant!).

Dimanche 2 août, nous sommes partis à la rencontre des baleines à bosse dans la Baie de Prony (extrême Sud de la Grande Terre). Nous avons pu apercevoir des souffles, des dos et des queues (une tête mais aussi des dauphins - ndlr) mais les baleines ne se sont pas fort approché (80m - ndlr). Malgré tout nous avons eu de la chance par rapport à d'autres.

Nous sommes ensuite partis pendant quatre jours à l'Ile des Pins. Et là, changement de décors : plages de sable blanc et eaux turquoises au rendez-vous. Nous avons logé dans un très beau gîte appelé Nataïwatch, situé à moins de 100m de la magnifique Baie de Kanuméra. Julie nous a rejoint à la moitié de notre séjour et nous avions décidé, elle et moi, de plongée (la dernière fois pour moi). Un des deux sites de plongée à été le plus beau que j'ai eu l'occasion de voir, au-dessus d'une faille avec des gorgones en abondance.

Et nous voici à la dernière semaine, qui nous a offert un très beau temps. Nous en avons profité pour passer une journée au Parc Provincial de la Rivière Bleue : Magnifique réserve avec beaucoup d'espèces endémiques comme les Cagous que nous avons eu la chance d'apercevoir.

Nous allons rentrer la tête remplie de souvenirs et d'images de ce pays plein de couleur.