mercredi 27 janvier 2010

Attaque de requin à Nouméa (26/01/2010)

C'est la deuxième attaque de requin dont nous entendons parler depuis notre arrivée. La première s'est passée à Bourail où un grand requin blanc à tué un jeune surfeur. Hier, un requin taureau s'est attaqué à un véliplanchiste à la plage de Magenta (Nouméa), heureusement sans le blesser.

Voici un extrait des nouvelles calédoniennes, le journal local, paru le 27 janvier 2010 :
Attaque de requin plage de Magenta

D’après les spécialistes, le phénomène est extrêmement rare. Hier après-midi, un requin s’est attaqué à une planche à voile. Andric, le jeune moniteur de 24 ans, a eu droit à une belle frousse. Tout comme la dizaine d’enfants qu’il encadrait. Il nous a raconté sa rencontre furtive.
Les traces ne sont pas forcément très impressionnantes. Sur le dessous de la planche à voile, il faut presque chercher la série de trous pour les voir. Pourtant, leur alignement ne laisse guère de place au doute : la mâchoire d’un requin est bel et bien passée par là. « Et je peux vous dire que je l’ai bien senti remuer. Il a agité la planche comme un chien l’aurait fait avec son os. Je vais certainement en rêver cette nuit… » Andric a eu droit à une bonne montée d’adrénaline.
Hier après-midi, Andric et Philippe encadraient un groupe de dix enfants d’un groupe « sport action », une activité proposée par la mairie pendant les vacances. Le groupe s’essayait à la planche à voile, sur la plage de Magenta, côté aérodrome. « J’ai emprunté la planche d’un gamin pour faire un aller-retour, le temps de la régler. A une centaine de mètres du bord, à peine, alors que la hauteur d’eau parvenait au genou, j’ai vu le requin », explique Andric, 24 ans, prof de sport et animateur pendant les vacances.
« Le requin a sorti la tête de l’eau pour attraper la planche. Il l’a secouée et j’ai préféré sauté dans l’eau. »
Le squale est alors situé perpendiculairement à la trajectoire du véliplanchiste. « J’ai un peu ralenti pour le regarder, parce qu’on a l’habitude d’en voir dans ce secteur : des requins léopards, ou de sable, qui sont inoffensifs. Tout au long de la semaine dernière, on en a d’ailleurs vu une dizaine. » Sauf que cette fois, l’attitude du requin s’avère un peu différente. « Je l’ai vu faire demi-tour, accélérer, sortir la tête de l’eau et attraper la planche. Il l’a bien secouée. J’ai préféré la lui laisser et j’ai sauté dans l’eau. C’est là que j’ai senti sa queue taper contre ma jambe. J’ai l’impression que ça a duré une éternité. » En réalité, une dizaine de secondes, le temps que le requin relâche la planche et file vers le large.
La stupeur passée, Andric récupère la planche et se rue vers le bord en intimant aux enfants l’ordre de sortir de l’eau. Avec la VHF, le contact est rapidement pris avec les autres groupes nautiques de la mairie. « Tout le monde s’est retrouvé sur la plage. Demain (aujourd’hui), on ne retournera pas dans l’eau », assure le référent des activités nautiques.Hier après-midi, après la légère pointe d’angoisse, les animateurs ont retrouvé leur bonne humeur : au début de la semaine, ils avaient demandé aux enfants de trouver un nom pour leur groupe. Ils avaient choisi celui des requins.

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