En Europe c'est le début de l'hiver, mais comme ici on a la tête en bas, c'est l'inverse et la chaleur revient (c'est pas qu'il faisait réellement froid mais bon:)
Voici donc un article sur le phénomène El Nino qui referrait son apparition dans le Pacifique Sud et qui est synonyme d'une pluviomlétrie moindre, de fortes chaleurs et de conditions plus propices à la formation de cyclones...
Ce qui veut dire qu'on risque de souffrir de la chaleur pendant que vous souffrirez du froid. Heureusement cette année nous sommes mieux équipés que l'an passé: nous avons déjà notre ventilateur (une bénédiction pendant la période chaude, surtout quand il fait humide).
Voici l'article en question (pour rappel le lien du journal "Les Nouvelles Calédoniennes" est disponible sur la barre latérale du blog)
"L'été sera chaud
Après deux ans de présence, la Niña laisse la place à El Niño, exceptionnellement synonyme de fortes chaleurs cette saison. Cette hausse de température tire son cortège de risques. Des professionnels, à l’image des éleveurs, imaginent déjà des mesures.
Le climat change de commandant de bord. Après deux ans de présence, la Niña s’est effacée et a confié les manettes à El Niño, déjà repéré sur les ordinateurs des centres météorologiques calédonien, tahitien, tongien, ou encore fidjien et américain...
Les indications ne trompent pas, les températures de surface de la mer sont plus élevées qu’à l’ordinaire en certains points du bassin Pacifique, et un affaiblissement des alizés est pointé sur la bande équatoriale. « El Niño persisterait et s’intensifierait pour atteindre un stade modéré », sur une échelle de trois, allant de « faible » à « fort », note Alexandre Peltier, responsable de la division climatologie à Météo France Nouvelle-Calédonie. « L’enfant Jésus » n’est pas, pour autant, un tendre.
Si aucun scénario n’est privilégié au chapitre des précipitations pour le dernier trimestre 2009 sur le territoire - les logiciels présentant des avis divers -, les experts sont formels sur une tendance : la saison des pluies pourrait être sensiblement atténuée et différée. En clair, de l’eau, oui, mais bien au-delà de janvier et en moins grande quantité. Problème, « étant donné le déficit pluviométrique actuel sur le Nord et les îles Loyauté, il est raisonnable de s’attendre à la persistance de conditions sèches en moyenne sur le Nord et les îles Loyauté jusqu’au premier trimestre 2010 », souligne le spécialiste de la station au Faubourg-Blanchot. Une perspective bien embêtante pour les tenues maraîchères et autres exploitations d’élevage. Le risque d’un coup d’arrêt sur ces activités est réel. La température moyenne journalière, établie à 26°C environ, risque d’être dépassée.
Contrairement à l’herbe, le mercure va, lui, pousser dans le tube de verre. Fait peu habituel en Nouvelle-Calédonie en phase El Niño, et en raison de combinaisons atmosphériques, la température va être, en moyenne, supérieure à la normale durant la saison 2009-2010 : soit au-dessus de la minimale établie à 22-23°C et de la maximale à 29-30°C classiquement enregistrés en ces mois.
Indéniablement, il va faire chaud, plus chaud que d’ordinaire, selon les prévisions. De combien de degrés ? Météo France ne dispose pas visiblement aujourd’hui d’éléments chiffrés fiables. Quoi qu’il en soit, la température moyenne journalière en cette période en Nouvelle-Calédonie, établie à 26°C environ, risque d’être dépassée. Les conséquences seront multiples, tant sur les plans sanitaire, industriel, que de la sécurité incendie.
Qui dit saison chaude, dit activité cyclonique. Les logiciels prévoient une tendance « proche de la normale », le risque moyen dans la région se situant entre deux et trois dépressions tropicales, de décembre à avril. Le phénomène El Niño n’a pas d’incidence reconnue sur la zone calédonienne, déjà fortement exposée à ces formations cycloniques. En revanche, cette fois, le risque est accru « à l’est de la ligne de changement de date », soit des îles Tonga, Tuvalu... L’été sera chaud.
Yann Mainguet "
Yann Mainguet "